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L'Eauriette

Sa place, son lavoir, son réservoir

Un audio guide est disponible ici

Un plan cadastral de 1730 mentionne déjà la place de Lariette comme place commune.

Le 2 février 1786, le terrain qui porte l’actuelle place fut cédé en jouissance à la paroisse par le prince de Condé qui en était propriétaire :

« Voulant traiter favorablement nos vassaux de la paroisse de St Leu-Taverny, dépendante de notre duché d’Enghien, nous leur avons accordé et accordons la jouissance d’un terrain vague appelé place de Loriette, située au village de St Leu contenant un demi-arpent ou environ, nous réservant néanmoins la faculté de disposer dudit terrain et de révoquer quand bon nous semblera la présente permission… »

Lariette en 1730, Loriette en 1786, elle devint l’Eauriette à partir de 1894.

La "source rieuse" qui jaillit en bas de la place lui a certainement donné son nom. Souvent les ouvriers vignerons travaillant sur le coteau voisin venaient s’y désaltérer.

Jean-Jacques Rousseau herborisait en forêt qu'il parcourait depuis Montmorency. On trouve trace de son passage sous la forme d'un petit batiment situé dans l'ancienne auberge citée ci-dessous et nommé "Abri J.J. Rousseau".

Il écrit : 

"Quoiqu’il fît froid et qu’il y eût même encore de la neige, la terre commençait à végéter ; on voyait des violettes et des primevères, les bourgeons des arbres commençaient à poindre, et la nuit même de mon arrivée fut marquée par le premier chant du rossignol, qui se fit entendre presque à ma fenêtre, dans un bois qui touchait la maison. (…) Mon premier soin fut de me livrer à l’impression des objets champêtres dont j’étais entouré. Au lieu de commencer à m’arranger dans mon logement, je commençai par m’arranger pour mes promenades, et il n’y eut pas un sentier, pas un taillis, pas un bosquet, pas un réduit autour de ma demeure que je n’eusse parcouru dès le lendemain. Plus j’examinais cette charmante retraite, plus je la sentais faite pour moi. Ce lieu solitaire plutôt que sauvage me transportait en idée au bout du monde. Il avait de ces beautés touchantes qu’on ne trouve guère auprès des villes ; et jamais, en s’y trouvant transporté tout d’un coup, on n’eût pu se croire à quatre lieues de Paris."

Je destinai, comme j’avais toujours fait, mes matinées à la copie, et mes après-dînées à la promenade, muni de mon petit livret blanc et de mon crayon : car n’ayant jamais pu écrire et penser à mon aise que sub dio [en plein air], je n’étais pas tenté de changer de méthode, et je comptais bien que la forêt de Montmorency, qui était presque à ma porte, serait désormais mon cabinet de travail. (Les Confessions t2 )

En 1873, un réservoir de 300 000 litres fut construit pour alimenter une demi-douzaine de bornes fontaines et trois lavoirs. Celui de l’Eauriette devint le rendez-vous des lavandières et ménagères. Pour lessiver à l’eau claire, elles devaient gravir la colline avec leurs brouettes chargées de linge au prix de gros efforts.

La forêt fut dès le début du 20°siècle un lieu de villégiature dominicale ou d’excursions touristiques. On y accédait par les gares et on l’atteignait à pied, en carriole ou à dos d’âne. Aux abords immédiats de la lisière fleurirent guinguettes, cafés, salles de bals et restaurants. Rien qu’à Saint-Leu on ne compte pas moins d’une dizaine d’établissements, dont aucun n’a survécu,

L’Eauriette était alors un lieu très fréquenté. Dans les années 1900- 1925, on y trouvait même un "hôtel-restaurant-café", appelé l’Eauriette, puis l’Eauriette-Ermitage, occupé longtemps par un centre équestre et récemment démoli.

Dans les années 1920 une très longue balançoire installée en face du restaurant faisait la joie des enfants. Les dimanches d’été, un manège de chevaux de bois se tenait sur la place.

Entre les deux guerres, le lavoir tomba dans l’oubli... et en ruine. Il a été reconstruit à l’identique et inauguré le 26 novembre 1994. Il demeure, avec le lavoir de la rue de Saint-Prix , l‘un des quatre lavoirs publics qui existèrent à St Leu : les deux autres étant le lavoir de Boissy (à l’angle des rues Voltaire et de Boissy) et le lavoir de l’allée de la Paix. Vous le trouverez plus précisément  rue Jean-Jacques-Rousseau Chemin des Claies.

 

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