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L'église et sa crypte impériale

 

Sont aussi disponibles des audio guides : 

église, extérieur    église, intérieur   

crypte impériale

 

 

Plus de huit siècles nous séparent de l’époque où la petite bourgade de Leumont était perchée en haut du coteau, autour de sa première église, située avec son cimetière au niveau de l'actuelle Châtaigneraie, dans la forêt, comme ses voisines de Taverny et de Saint-Prix, au nord de notre actuel chemin de Madame, au sud-ouest de la rue Bellevue.

Les sarcophages et sépultures mis au jour en 1804 et entre 1920 et 1925, semblent concerner des sépultures médiévales et non mérovingiennes, ce qui confirme l'hypothèse d'une fondation du XIIe siècle.

Dépendant de la baronnie des Montmorency, elle abritait les tombes de Mathieu de Montmorency et de sa femme, Aiglantine de Vendôme, vraisemblablement érigées au 14e siècle. Elle disparut en 1686 et fut reconstruite dans le bas du village.

Ce deuxième sanctuaire fut consacré le 7 novembre 1690. Il occupait à peu de choses près l’espace de l’église actuelle. Il comportait une nef unique à chevet plat orienté au nord, en opposition avec la tradition qui voulait qu’il fut orienté vers l’est.

Le 16 juillet 1804, Louis Bonaparte, frère du futur Napoléon 1er et futur roi de Hollande, achète, avec son épouse Hortense de Beauharnais, les deux châteaux construits au début du 17e et, après avoir fait démolir le château du haut, réunit les deux parcs en une vaste et agréable propriété de près de 80 hectares.
Très attaché à Saint-Leu, Louis forma le souhait d’être enterré dans son église. Mort en Italie le 25 juillet 1846, son corps fut ramené et enseveli solennellement à Saint-Leu le 27 septembre 1847 aux côtés de ses deux premiers fils et de son père Charles Bonaparte.

La seconde égliseLa seconde église

Le 17 mars 1849, le prince-président Charles-Louis-Napoléon Bonaparte, troisième fils de Louis et d’Hortense et futur empereur Napoléon III, vient se recueillir sur le tombeau de son père et de ses frères ; il découvre alors l’état de délabrement de l’église. Soucieux de donner à sa famille une sépulture digne de ce nom, il commande les plans d’un nouvel édifice à 
l’architecte Eugène Lacroix (1814-1873) qui était un ami d’enfance , étant le fils de la femme et du valet de chambre de sa mère lors de son exil à Arenenberg. La première pierre fut posée le 24 février 1851 par l’abbé Masson, Curé de la paroisse. L’église sera édifiée très rapidement, en huit mois, et consacrée le 31 octobre en présence du futur Napoléon III, entouré de plusieurs membres de sa famille, dont la Princesse Mathilde venue en voisine de Saint-Gratien, et de nombreuses personnalités. Mgr Jean-Nicaise Gros, évêque de Versailles, prononça le discours d’inauguration.

L’architecture de la nouvelle église est typique du XIXe siècle. Lacroix a su lui donner des proportions agréables. Peut-être sous l’influence du mouvement romantique, il s’est inspiré des édifices italiens antérieurs à la Renaissance, notamment de l’Eglise Saint Apollinaire de Ravenne. Le clocher séparé du corps de l’église, le plafond charpenté de la nef et des collatéraux, le plan basilical font de l’Eglise  Saint-Leu-Saint-Gilles un édifice unique dans le Val d’Oise.

 

 

La partition en trois travées de la façade exprime clairement le plan de l’édifice. La partie centrale qui correspond à la nef est divisée en deux registres séparés par une frise polylobée légèrement saillante, ornée de rosaces et de grappes de raisin, qui se poursuit au-devant des bas-côtés. La partie haute formant fronton est composée de cinq arcatures portées par des colonnettes à chapiteaux de style gothique qui suivent les pentes de la toiture. Trois sont percées de baies en plein-cintre qui éclairent la nef. Les deux travées latérales sont simplement percées de deux portes.

L’ébrasement du portail central est légèrement incurvé et orné de rosaces et de pampres entrelacés, motif décoratif que l’on retrouve dans toute l’église et qui rend hommage aux vignerons qui ont longtemps fait la réputation de Saint-Leu-la-Forêt.


Les tympans des trois ouvertures sud sont habillés de plaques de faïence émaillée réalisées d’après les peintures de Sébastien Melchior Cornu (1804-1870), beau-frère de l’architecte Lacroix, élève d’Ingres et auteur, entre autres, des peintures murales de Saint-Germain des Prés et de Saint-Séverin de Paris. Au portail central, le Christ en Majesté assis présente les Saints Evangiles ; à sa gauche se tiennent Saint-Gilles et sa biche ; à sa droite, Saint-Leu semble bénir l’église dont le clocher est curieusement inversé.

Au-dessus des portes des bas-côtés on peut voir à l’est un pélican encadré de ceps de vigne et donnant son sang à ses petits et à l’ouest l’agneau pascal entouré d’épis de blé. Ils sont accompagnés de phrases extraites de l’Evangile (« Je suis la lumière du Monde », « Aimez-vous les uns les autres », « Le pain que je vous donnerai, c’est ma chair »). Ils représentent le pain et le vin, symboles eucharistiques. Le tympan dela porte située à l’ouest porte la Vierge consolatrice des affligés.

  

 

Le haut clocher présente un profil très particulier. Les contreforts qui l’épaulent donnent le sentiment d’une tour allant en s’affinant dans ses parties hautes. Au-dessus des huit baies cintrées s’élève une flèche dont les quatre faces se terminent par des frontons triangulaires, encadrés de pinacles, dans le style rhénan.

 

 

 

L'intérieur de l'église

La couverture de la nef est une charpente apparente très décorée, alors que l’abside est voûtée en cul-de-four. La charpente du plafond de la nef est composée de fermes rudimentaires reposant sur des consoles peintes qui semblent portées par les fines colonnettes à chapiteaux qui partent du tailloir des grands chapiteaux à colonnes. La sous-face de la toiture est peinte de chevrons simulés et d’un ciel étoilé d’or. A noter le chancel, grille séparant la nef de la tribune et du chœur, oeuvre de grande qualité réalisée par un artisan local le maitre serrurier Gellé.

Les chapelles latérales abritent deux statues de Saint-Joseph, patron des charpentiers, et de la Vierge. Deux vitraux figuratifs restaurés sont dédiés au Curé d’Ars et à N.D. de Lourdes. Les huit vitraux modernes ont été réalisés pour le 140ème anniversaire de l’église en 1991.

 

 

Le Monument à la mémoire de Louis Bonaparte

 Situé dans le chœur, cet impressionnant monument de près de 6 mètres de hauteur a été inauguré par Napoléon III le 10 juin 1862. Il a été sculpté, selon le voeu de Louis dans son testament, dans le marbre blanc de Carrare, sur des dessins du peintre Leloir et avec le concours de l’architecte Antoine-Martin Garnaud (1796-1861),par Louis-Messidor Lebon Petitot (1794-1862), surnommé «l’Horace Vernet de la sculpture»  et auteur ,entre autres, avec Cartellier, son beau-père, de la statue équestre de Louis XIV à Versailles.

 

Il  lui consacra près de quinze ans de travail. Louis Bonaparte est représenté en costume de sacre à l’impériale, la main droite posée sur la couronne de Hollande. Le grand manteau bordé d’hermine et semé d’abeilles est frappé du N Napoléonien. Il porte autour du cou le grand collier de l'ordre de l'Union qu'il a créé.

 

 La statue est posée sur un piédestal en forme d’autel couronné par l’aigle impériale sur laquelle s’appuient les statues de la Piété et de la Charité. Les portraits de Charles,père de la dynastie et des deux premiers fils de Louis décédés précocement sont sculptés en bas-relief au-dessus de l’épitaphe. Le socle est orné des armoiries de Louis, Roi de Hollande : l’aigle de France et le lion des Pays Bas.

 

 

Le choeur et les peintures murales

   

Les murs et les voûtes du chœur sont décorés de peintures murales polychromes, patinées à la cire. Derrière le mausolée, quatre anges, visages levés et recueillis dans un mouvement d’envol vers le ciel, surplombent des nuées et semblent entourer Louis. La délicatesse des mains en position de prière est remarquable. Il en est de même de la grâce des vêtements, de la légèreté des ailes, de la finesse des visages et des chevelures.

 

Au-dessus de sa tête sont représentés à gauche Saint-Louis revenant de croisade et portant sur un coussin la couronne d’épines, au centre Saint-Napoléon et à droite Saint-Charles Borromée tenant un crucifix. Il faut signaler la richesse des couleurs, notamment les bleus, et les rouges des drapés, que souligne un fond constellé de petites croix d’or. La variété des motifs ornant les colonnettes et les chapiteaux est tout aussi remarquable. Cet ensemble est du même Sébastien Cornu déjà cité pour les ornementations des tympans extérieurs.

Le chœur est éclairé par de hautes baies ornées de vitraux ; un splendide oculus apporte la lumière zénithale. Les vitraux, oeuvre de l’atelier Laurent et Gsell sont marqués du «N» napoléonien inscrit dans un cercle perlé.





 

La vierge à l'enfant

En marbre de Carrare, elle ornait jusqu’en 1963 le maître-autel aujourd’hui disparu. Cette Vierge à l’enfant Jésus présentée au salon de 1831 est l’oeuvre de Pierre-Nicolas Tiolier (1784-1843). Elle fut acquise en 1862 par le ministre de l’Intérieur Jean-Gilbert Victor Fialin de Persigny auprès du colonel de Béville pour décorer l’église de Saint-Leu Taverny (Inscrite aux Monuments Historiques le 03/02/2000).

 

 



 

Les fonts baptismaux et les deux statues de Saint Vincent

La colonne des fonts baptismaux en marbre blanc est un tambour mouluré sur lequel s’appuient quatre colonnettes finement ciselées. La vasque est ornée de pampres de vigne, rappel de l’ancienne tradition viticole de la ville, et des croix dites pattées sont réparties tout autour. Du centre du couvercle en bronze partent des rayons en direction de la couronne cloisonnée de fleurs à six pétales.

 

 

De chaque côté de la tribune d'orgues se trouvent deux statues. Celle de gauche représente Saint Vincent de Paul, apôtre de la charité (1581-1660) et porte la mention suivante : « Donné par M. Breuiller Paul-Antoine, à l’église, en l’honneur de la Société de secours mutuel fondée en l’an 1849 ».

Celle de droite représente Saint Vincent de Saragosse, patron des vignerons, nombreux à Saint-Leu, et dont la fête est célébrée le 22 janvier.

  

 

La chapelle des soeurs Auguié

Ces trois sœurs, nièces de Mme Campan, faisaient partie de l’entourage de la Reine Hortense. Institutrice et pédagogue, Jeanne- Louise-Henriette Genet, plus connue sous le nom de Madame Campan, dirigea à partir de 1794, l’Institution nationale de Saint-Germain-en-Laye dite « Ecole de Saint-Germain-en-Laye pour jeunes filles » (aujourd’hui « Institut Notre Dame ») où elle accueillit ses nièces, les sœurs Auguié, puis Hortense de Beauharnais en septembre 1795. Elle est reconnue comme une des grandes éducatrices de son temps.

 

Adèlaïde-Henriette-Joséphine, née en 1784, amie intime d’Hortense, devint sa dame de compagnie et sa confidente. Elle épousa le Général Baron de Broc. Le monument funéraire de la baronne de Broc occupe la plus grande partie de la chapelle latérale. C’est le 10 juin 1813, au cours d’une promenade avec Hortense dans les gorges du Sierroz, à Grésy, près d’Aix-les-Bains, où la Reine était en villégiature, qu’elle fit une chute mortelle qui laissa Hortense inconsolable.

 

 

Antoinette-Louise, filleule de Marie-Antoinette, née le 10 avril 1780, épousa Charles-Guillaume Gamot, né le 2 octobre 1766 au Havre et qui fut préfet sous l’Empire. Charles Gamot étant mort le 20 mars 1820, sa veuve se remaria en mai 1823 avec le général comte Gaëtan-Joseph-Prosper-César de Laville de Villastellone, ancien écuyer du roi Louis de Hollande. Antoinette mourut le 4 avril 1833 et fut inhumée auprès de sa soeur Adèle à Saint-Leu.

Aglaé-Louise, dite Églé, née le 10 janvier 1782, épousa le 5 août 1802 à Thiverval-Grignon, Michel Ney, futur duc d’Elchingen en 1808, prince de la Moskova, maréchal d’Empire, né le 10 janvier 1769 à Sarrelouis ; elle deviendra de ce fait Princesse de la Moskova. Elle mourut le 3 juillet 1854 et rejoignit ses deux soeurs dans la chapelle latérale.

 

Le buffet d'orgue

Oeuvre du célèbre facteur Cavaillé-Coll, il fut offert par Napoléon III. Sa disposition générale est en forme de mitre qui suit la forme du pignon. Il se trouve au sud, sur la tribune, au-dessus du grand portail.

Il fut inauguré solennellement le 3 septembre 1869. Il a été restauré en octobre 1951 par Beucher-Debierre, puis en 1983 par Yves Koenig et plus récemment en novembre/décembre 2010 par Yves Fossaert.

(Classé aux Monuments Historiques le 04/09/1987)

 

 

 

Le chapier

Le chapier, un meuble rare destiné à ranger les ornements liturgiques sera conçu et réalisé par des artisans de Saint-Leu (La firme Cassan) et financé par la Fabrique en 1877. Il conserve des ornements précieux dont une chape brodée, offerte à la paroisse par le Prince de Condé, lorsqu’il résidait à Saint-Leu, avant 1830. 

 

 

La crypte impériale

On descend à la crypte par un escalier de pierre à voûte en berceau hélicoïdal plein-cintre. Elle est divisée en deux salles par une ligne d’arcades portées par de massives colonnes octogonales dont les chapiteaux sont ornés de feuilles d’acanthe et des lettres «B» et «N» sur fond d’entrelacs de feuilles de laurier. La stéréotomie des voûtes d’arêtes plates rappelle le XVIIIe siècle.

Quatre grands sarcophages de pierre réalisés en 1851 portent les palmes dorées et les suaires de la mort. Celui du père de l’empereur Napoléon 1er, Charles, est maintenant vide : le 30 avril 1951, ses restes furent transférés à Ajaccio. Les autres contiennent les corps du frère de Napoléon 1er, Louis, Roi de Hollande et père de Napoléon III et de ses deux premiers fils Napoléon-Charles et Napoléon-Louis. Une importante restauration des tombeaux a été effectuée en 1995/96 avec le soutien du Skäl club international, association néerlandaise, et de la Fondation Napoléon.

 

 

Charles Marie (Carlo Maria) Bonaparte né le 27 mars 1746 est mort le 24 février 1785 à Montpellier,d’un cancer de l’estomac, alors qu’il se trouvait avec son fils Josephdans cette ville. Après avoir été transporté, contre la volonté de l’Empereur, en mai 1803, dans le parc du château de Mortefontaine, propriété de Joseph, Louis le fit ensuite enterrer secrètement, en 1804, dans le parc de son château de Saint-Leu, à l’intérieur d’une des fabriques qui l’agrémentaient, reproduction d'un tombeau égyptien. Lorsque le domaine fut restitué au prince de Condé en 1819, ce dernier le fit placer, toujours en catimini, avec son petit-fils Napoléon-Charles, également enterré dans la propriété mais dans la chapelle du château, dans un caveau de l’ancienne église de Saint-Leu. La dépouille de Charles fut déplacée une dernière fois en 1951, pour gagner le 5 mai la crypte circulaire de la Chapelle impériale de la cathédrale d’Ajaccio où il repose désormais aux côtés de son épouse Laetitia.

                             

Louis Bonaparte, roi de Hollande, né à Ajaccio le 4 septembre 1778 était le troisième des frères deNapoléon 1er. Il épousa, sans que le couple soit vraiment enthousiaste, Hortense de Beauharnais le 4 janvier 1802 aux Tuileries. à la demande pressante de son frère l’Empereur qui pense nécessaire, en raison de la position stratégique du pays face à l’ennemi héréditaire qu’est l’Angleterre, d’y installer son jeune frère dont il veut faire un « roi à sa botte », Louis va accepter le trône de Hollande. Il devient Roi le 5 juin 1806 et s’installe à La Haye le 18 juin 1806 avec sa famille.

Sans consulter son frère, Louis abdiqua le 1er juillet 1810 en faveur de son jeune fils Napoléon-Louis qui devint, pour quelques jours seulement, roi de Hollande sous le nom de Louis II(Lodewijk II).

Louis gagna l’Autriche où il reprit son titre de Comte de Saint-Leu. Au retour des Bourbons, il gagna la Suisse puis partit pour Rome avant de s’installer en Toscane. De 1811 à 1814 Hortense séjourna fréquemment à Saint-Leu dont son mari lui avait laissé la jouissance. Avec le soutien du Tsar Alexandre Ier, elle fut nommée Duchesse de Saint-Leu par Louis XVIII avant de fuir vers la Suisse et de s’installer à Arenenberg. Louis est de tous les frères de Napoléon imposés aux peuples d’Europe comme souverains, celui qui a laissé dans le pays conquis le meilleur des souvenirs. La personnalité de ce «bon roi Louis» est encore fêtée aux Pays-Bas aujourd’hui. De toute sa carrière politique il se dégage, en effet, un parfum d’honnêteté et d’humanité qui lui vaut une sympathie réelle et qui en fait un personnage attachant. Il passa les dernières années de sa vie dans la solitude et mourut le 25 juillet 1846 à Livourne à l’âge de soixante-huit ans sans revoir son dernier fils, Louis-Napoléon, emprisonné au fort de Ham pour sa tentative de coup de force à Boulogne et auquel l’autorisation de se rendre à Florence avait été refusée.
Après sa mort, le corps de Louis fut embaumé et disposé provisoirement dans l’église Sainte-Catherine de Livourne, en attendant qu’on puisse le transporter en France suivant son voeu. Ce ne fut que le 15 septembre 1847 que les restes mortels du roi Louis et de son fils Napoléon-Louis furent déposés, par les soins du docteur Conneau dans l’église de Saint-Leu.
Le 29 septembre 1847, les funérailles s’accomplirent avec la plus touchante solennité. Cinq cents vieux soldats de l’Empire venus de toute la France assistèrent à la cérémonie. Le Prince Napoléon-Jérôme, donnant le bras à sa soeur la princesse Mathilde présida l’office en l’absence du futur Napoléon III, exilé par le roi Louis-Philippe.

C’est dans la chapelle qui abritait déjà la baronne de Broc et l’une de ses soeurs, que furent déposées provisoirement les dépouilles mortelles de Louis et de son fils. Le conseil municipal accepta, «considérant que le prince Louis-Napoléon Bonaparte, comte de Saint-Leu, ancien roi de Hollande, a, dans toutes les circonstances, donné des preuves de son affection aux habitants de Saint-Leu.»

 

 

Napoléon-Charles Bonaparte, premier fils de Louis et Hortense, naquit le 10 octobre 1802 à Paris 16 rue de la Victoire et mourut de la diphtérie dans sa cinquième année à Laeken en Hollande le 5 mai 1807. Il fut d’abord inhumé dans la chapelle Saint-Gérand de la cathédrale N.D. de Paris le 8 juillet 1807 dans l’attente de l’aménagement de la chapelle impériale de Saint-Denis dont la création avait été décrétée, à l’identique de celles destinées aux « trois races » des anciens rois de France, par Napoléon I. Louis XVIII ordonna en mai 1814 son transfert dans l’ancienne chapelle Saint-Charles du château de Saint-Leu, qu’occupait encore Hortense. La propriété revenue au Prince de Condé en 1819 , celui-ci s’empressa, avec la participation du curé Déchard, de le faire exhumer puis transporter, avec les restes de son grand-père Charles, dans la nuit du 19 août 1819, jusqu’à l’église voisine.


Napoléon-Louis Bonaparte, deuxième fils de Louis et d’Hortense, naquit le 11 octobre 1804 à Paris, rue Cerruti. Titré Prince royal de Hollande en 1806, il régna quelques jours, du 1er au 13 juillet 1810, après l’abdication de son père. De 1810 à 1815, il porta le titre de Grand-Duc de Berg et de Clèves, qui lui avait été attribué le 3 mars 1809. Napoléon-Louis mourut le 17 mars 1831 à Forli, entre Ancône etBologne, où il prenait part, avec son frère, le futur Napoléon III, au soulèvement des duchés centraux contre les troupes autrichiennes et papales. On enterra son corps dans le cimetière de Forli avant qu’il puisse être transféré à l’église du Saint-Esprit de Florence. La plaque commémorative de Napoléon-Louis, placée à l’entrée de sa sépulture de Florence et sculptée par Bartolini, se trouvait, jusqu’en 1847, dans le cloître de Santa Croce à Florence. Elle est actuellement dans un petit recoin de la crypte.

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