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LES ÉCRIVAINS

Joseph Méry (1797-1866)

Joseph Méry est l'auteur de satires, en collaboration avec Auguste Barthélémy, et d'un grand nombre de romans et de nouvelles aujourd’hui oubliés.

Librettiste, il écrit aussi pour le théâtre, notamment La Bataille de Toulouse que Verdi adapte pour son opéra La Battaglia di Legnano.

Il fut l'ami de Dumas, Balzac, Hugo, Gautier, Nerval. 

Joseph Méry est devenu très tôt bonapartiste et a entretenu pendant de longues années des relations avec la famille impériale en exil, composée de la reine Hortense et de ses deux fils mais aussi de Laetizia qu'il évoque en ces termes : « cette mère illustre privée de ses enfants et entourée de leurs portraits ».

Si l’on en croit Joseph Méry, le clocher  campanile n’aurait vu son horloge installée qu’en septembre 1854, pour la fête des vendanges, vraisemblable  ascendant d’Auguste Méry, le promoteur des Sources Méry, puisqu’il se domicilie dans une « nouvelle humoristique » intitulée « Un chat, deux chiens, une perruche, un nuage d'hirondelles » au 32 de la rue du Château.

Cette  nouvelle  se déroule  à Saint-Leu et dans ses environs ; elle raconte, entre autres, les tribulations d’une perruche verte dans le ciel de Saint-Leu où elle se heurte aux hirondelles qui logent dans le clocher : « un clocher tout neuf, bâti en 1850, aux frais du prince Louis-Napoléon ; un bijou de clocher à mettre sous cloche…Le conseil municipal de Saint-Leu avait voté la dépense d'une horloge magnifique (…) une horloge de ville, une horloge sérieuse, signée Lepaute, comme celle qui a l'honneur de se faire entendre au Louvre, entre les statues de Jean Goujon (… ) Cette horloge, complément nécessaire de la jolie église de Saint-Leu, devait débuter le jour de la fête du village ; fête charmante, encadrée par la belle place de la mairie, et ombragée par la forêt voisine, qui prête ses arbres aux promeneurs (…)"

"La perruche quitte son noyer chéri et va, selon l'habitude, s'établir sous une corniche du clocher ; elle avait mis le bec sous l'aile, et dormait tranquille, comme au désert, sur la pierre d'une pagode, inaccessible aux serpents, ces nocturnes ennemis des oiseaux, lorsqu'elle fut réveillée en sursaut par une voix inconnue qui éclatait sous ses pattes : c'était l'horloge !... Elle sonnait, pour la première fois, neuf heures, et avec cette plénitude de moyens qui accompagne toujours un ténor vierge de si bémols et une horloge encore exempte d'humidité. »

Il est probable qu’en se rendant à Saint-Leu, il a voulu effectuer une sorte de « pèlerinage » au haut lieu napoléonien que constituait à cette époque Saint-Leu, devenu Napoléon-Saint-Leu.

Napoléon III a rendu hommage à cette fidélité en accordant une rente à Joseph Méry, à la fin de sa vie, alors qu’il était devenu presque aveugle et sans grandes ressources.

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Jean-Jacques Rousseau  (1712-1778)

En 1756, madame d'Epinay qui réside au château de la Chevrette de Deuil-la-Barre, installe son ami Jean-Jacques Rousseau dans une petite maison, l'Ermitagesituée en lisière de forêt : "La forêt de Montmorency, qui était presqu'à ma porte serait désormais mon cabinet de travail."

"Ce lieu solitaire, plutôt que sauvage me transportait en idée au bout du monde. Il avait de ses beautés touchantes qu'on ne trouve guère auprès des villes; et jamais, en s'y trouvant transporté d'un coup, on eût pu se croire à quatre lieues de Paris."

"Nous faisons de longues promenades dans un pays enchanté." Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, livre neuvième.

Qui mieux que  JJ Rousseau a écrit sur la forêt de Montmorency :

Quoiqu’il fît froid et qu’il y eût même encore de la neige, la terre commençait à végéter ; on voyait des violettes et des primevères, les bourgeons des arbres commençaient à poindre, et la nuit même de mon arrivée fut marquée par le premier chant du rossignol, qui se fit entendre presque à ma fenêtre, dans un bois qui touchait la maison.(...)

J’allais alors d’un pas plus tranquille chercher quelque lieu sauvage dans la forêt, quelque lieu désert où rien ne montrant la main des hommes, n’annonçât la servitude et la domination, quelque asile où je pusse croire avoir pénétré le premier et où nul tiers importun ne vînt s’interposer entre la nature et moi. (...)

C’était là qu’elle semblait déployer à mes yeux une magnificence toujours nouvelle. L’or des genêts, et la pourpre des bruyères frappaient mes yeux d’un luxe qui touchait mon cœur ; la majesté des arbres qui me couvraient de leur ombre, la délicatesse des arbustes qui m’environnaient, l’étonnante variété des herbes et des fleurs que je foulais sous mes pieds, tenaient mon esprit dans une alternative continuelle d’observation et d’admiration : le concours de tant d’objets intéressants qui se disputaient mon attention, m’attirant sans cesse de l’un à l’autre, favorisait mon humeur rêveuse et paresseuse et me faisait souvent redire en moi-même ; non, Salomon dans toute sa gloire ne fut jamais vêtu comme l’un d’eux.(...)

Ainsi s’écoulaient dans un délire continuel, les journées les plus charmantes que jamais créature humaine ait passées et quand le coucher du soleil me faisait songer à la retraite, étonné de la rapidité du temps, je croyais n’avoir pas assez mis à profit ma journée, je pensais en pouvoir jouir davantage encore et pour réparer le temps perdu, je me disais : je reviendrai demain (....)

Ce sont là les jours qui ont fait le vrai bonheur de ma vie, bonheur sans amertume, sans ennuis, sans regrets et auquel j’aurais borné volontiers tout celui de mon existence. Oui, Monsieur, que pareils jours remplissent pour moi l’éternité, je n’en demande point d’autres et n’imagine pas que je sois beaucoup moins heureux dans ces ravissantes contemplations que les intelligences célestes.(...)

 

 (Quatre lettres à monsieur le président de Malesherbes contenant le vrai tableau de mon caractère et les vrais motifs de toute ma conduite. Troisième Lettre du 26 janvier 1762)

 

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Honoré de Balzac (1799-1850)

Amoureux de L'Isle-Adam mais aussi de toute sa région, Balzac s'est souvenu du parc de Saint-Leu dans une Double Famille, une de ses Scènes de la vie privée (1830). 

Deux jeunes gens, Roger et Caroline, emmènent la mère de celle-ci, Madame Crochard, visiter les riantes prairies et les bosquets embaumés que le goût de la Reine Hortense a rendus si célèbres. "Mon Dieu, comme cela est beau ! s'écrie Caroline, lorsque, montée sur la croupe verte où finit la vallée de Montmorency, elle apperçut à ses pieds l'immense vallée qui déroulait ses sinuosités semées de villages, les horizons bleuâtres de ses collines, ses clochers, ses prairies, ses champs, et dont le murmure vint expirer à l'oreille de la jeune fille comme un bruissement de la mer. Les trois voyageurs côtoyèrent les bords d'une rivière factice, et arrivèrent dans cette vallée suisse dont le chalet reçut plus d'une fois la reine Hortense et Napoléon. Quand Caroline se fut assise, avec un saint respect, sur le banc de bois moussu où s'étaient posés des rois, des princesses et l'Empereur, madame Crochard manifesta le désir de voir de plus près un pont suspendu entre deux rochers qui s'apercevaient au loin, et se dirigea vers cette curiosité champêtre, en laissant son enfant sous la garde de monsieur Roger, mais en lui disant qu'elle ne les perdait pas de vue..."

 Balzac écrit également sur Saint-Leu dans Mariage Physiologie (XI, analyt) en 1829 :

M . de B . , officier d' ordonnance et momentanément attaché en qualité de secrétaire à Louis Bonaparte , roi de Hollande , se trouvait au château de Saint - Leu , près Paris , où la reine Hortense tenait sa cour et où toutes les dames de son service l' avaient accompagnée...Son mari , le comte de * * * , était fils de la vieille duchesse de L* * * , et il avait courbé la tête devant l' idole du jour : Napoléon l' ayant récemment nommé comte , il se flattait d' obtenir une ambassade ; mais , en attendant , il se contentait d' une clef de chambellan ; et s' il laissait sa femme auprès de la reine Hortense , c' était sans doute par calcul d' ambition...


Dans le célèbre Colonel Chabert en 1844, Balzac écrit encore :

Delbecq était arrivé depuis quelques jours, et, suivant les instructions verbales de la comtesse, l' intendant avait su gagner la confiance du vieux militaire. Le lendemain matin donc, le colonel Chabert partit avec l' ancien avoué pour Saint - Leu - Taverny, où Delbecq avait fait préparer chez le notaire un acte conçu en termes si crus que le colonel sortit brusquement de l' étude après en avoir entendu la lecture.

Enfin il entra dans le parc de Groslay par la brèche d' un mur, et vint à pas lents se reposer et réfléchir à son aise dans un cabinet pratiqué sous un kiosque d' où l' on découvrait le chemin de Saint - Leu ...

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Alexandre Dumas (1802-1870)

Alexandre Dumas a fréquenté Saint-Leu et particulièrement l'Auberge de la Croix Blanche.

Fondée en 1640 par la mère Bontemps, la Croix Blanche, l'auberge la plus célèbre de Saint-Leu-Taverny fut longtemps tenue par la même famille. On y entrait par une pittoresque cuisine avec sa grande cheminée, son plafond bas aux poutres apparente, ses cuivres, son buffet ancien garni de vieille vaisselle. Dans le jardin, les habitués s'asseyaient autour d'une table de pierre qui provenait du château, dite table de Condé.

Au XIXème siècle, Alexandre Dumas venait y régaler ses amis. Le Duc de Rohan mettait ses équipages dans les écuries quand il venait chasser chez son oncle , le Prince de Condé.

Alexandre Dumas décrit dans son livre En Suisse (1833-1834) au chapitre 15 la mort de la Baronne de Broc :

Pendant que j'étais en train de visiter les curiosités d'Aix, je pris ma course vers la cascade de Grésy, située à trois quarts de lieue à peu près de la ville. Un accident arrivé en 1813 à madame la baronne de Broc, l'une des dames d'honneur de la reine Hortense, a rendu cette chute d'eau tristement célèbre. Cette cascade n'offre, du reste, rien de remarquable que les entonnoirs qu'elle a creusés dans le roc, et dans l'un desquels cette belle jeune femme a péri. Au moment ou je la visitais, l'eau était basse et laissait à sec l'orifice des trois entonnoirs, qui ont de quinze à dix-huit pieds de profondeur, et dans les parois intérieures desquels l'eau s'est creusé une communication en rongeant le rocher ; elle descend de cette manière jusqu'au lit d'un ruisseau qui fuit à trente pieds de profondeur à peu près entre des rives si rapprochées, qu'on peut facilement sauter d'un bord à l'autre. La reine Hortense visitait cette cascade, accompagnée de madame Parquin et de madame de Broc, lorsque cette dernière, en traversant sur une planche le plus grand de ces entonnoirs, crut appuyer son ombrelle sur la planche, et la posa à côté ; le défaut d'un point d'appui lui fit pencher le corps d'un côté, la planche tourna, madame de Broc jeta un cri et disparut dans le gouffre : elle avait vingt-cinq ans.
La reine lui a fait élever un tombeau sur l'emplacement même où a eu lieu cet accident. On y lit cette inscription :
ICI
MADAME LA BARONNE DE BROC,
AGEE DE 25 ANS, A PERI
SOUS LES YEUX DE SON AMIE,
LE 10 JUIN 1813.
--
O VOUS
QUI VISITEZ CES LIEUX,
N'AVANCEZ QU'AVEC
PRECAUTION SUR CES
ABIMES :
SONGEZ A CEUX
QUI VOUS
AIMENT !

 Alexandre Dumas, trentenaire de cœur républicain, déjà célèbre grâce au vaudeville et à un premier drame historique laissé des récits de son passage à Arenenberg, (en effet, après la chute de l’Empire en 1815, la famille impériale est contrainte à l’exil. La reine Hortense y acquiert en février 1817 le domaine d’Arenenberg où elle élève seule ses fils dont Charles Louis Napoléon, futur Napoléon III). Alexandre Dumas écrit dans Mes Mémoires chapitre CCLII En Suisse :

Je voulais revenir de Reichenau par Arenenberg. Ces sortes d'oppositions d'un professeur de mathématiques roi de France avec une reine de Hollande exilée plaisent aux imaginations des poètes. D'ailleurs, si, tout enfant, j'avais entendu dire grand mal de Napoléon, j'avais entendu dire tant de bien de Joséphine ! Or, qu'était-ce pour moi que la reine Hortense ? Joséphine ressuscitée. Je tenais donc à voir la reine Hortense, et un détour, si long qu'il fût, n'était rien, comparé à ce désir. 
Au reste, comme je ne veux pas qu'on prenne ces lignes pour une flatterie tard venue, et que je tiens à ce que l'on me sache incapable de flatter autre chose que les exilés ou les morts, j'écrirai ici sur la reine Hortense ce que j'écrivais en 1832. 
Je copie les lignes suivantes dans mes Impressions de voyage : 
« Comme le château d'Arenenberg est situé à une lieue seulement de Constance, il me prit un grand désir de mettre mes hommages aux pieds de cette Majesté déchue, et de voir ce qui restait d'une reine dans une femme lorsque le destin lui a arraché la couronne du front, le sceptre de la main, le manteau des épaules ; et de cette reine surtout, de cette gracieuse fille de Joséphine Beauharnais, de cette soeur d'Eugène, de ce diamant de la couronne de Napoléon
« J'en avais tant entendu parler dans ma jeunesse comme d'une belle et bonne fée, bien gracieuse et bien secourable, et, cela, par les filles auxquelles elle avait donné une dot, par les mères dont elle avait racheté les enfants, par les condamnés dont elle avait obtenu la grâce, que j'avais une sorte de culte pour elle. Joignez à cela les souvenirs des romances que ma soeur chantait, qu'on disait de cette reine, et qui s'étaient tellement répandues de ma mémoire dans mon coeur, qu'aujourd'hui encore, quoiqu'il y ait vingt ans que j'ai entendu ces vers et cette musique, je répéterais les uns sans en oublier un mot, et noterais l'autre sans transposer une note. C'est que des romances de reine, c'est qu'une reine qui chante, cela ne se voit que dans les Mille et Une Nuits, et cela était resté dans mon esprit comme un étonnement doré » 
Je n'avais pour la comtesse de Saint-Leu aucune lettre de recommandation ; mais j'espérai que mon nom ne lui était pas tout à fait inconnu : j'avais déjà donné, à cette époque, Henri III, Christine, Antony, Richard Darlington, Charles VII et La Tour de Nesle. 
Lorsque j'arrivai à Arenenberg, il était de trop grand matin pour me présenter à la reine. Je laissai ma carte chez madame Parquin, lectrice de la comtesse de Saint-Leu, et soeur du célèbre avocat de ce nom, et je profitai d'une jolie tempête qui venait de s'élever pour aller faire une promenade sur le lac. 
A mon retour, je trouvai une invitation à dîner qui m'attendait à l'hôtel. Puis une lettre de France était venue me chercher là avec une intelligence qui faisait le plus grand honneur à la poste suisse : cette lettre contenait l'ode manuscrite de Victor Hugo sur la mort du roi de Rome. 
Je me rendis à pied chez la reine, et je lus la lettre en m'y rendant. 
On peut voir, dans mes Impressions de voyage, tous les détails de cette gracieuse hospitalité que la reine me força de prolonger pendant trois jours. Je ne veux reproduire ici qu'une conversation où l'on trouvera une étrange profession de foi dans le présent – si l'on veut bien se rappeler que le présent de cette époque correspondait à septembre 1832 – et une singulière prévision de l'avenir. 


Une promenade dans le parc d'Arenenberg. 
« Nous fîmes à peu près cent pas en silence, la reine et moi. Le premier, j'interrompis ce silence. 
« - Je crois que vous avez quelque chose à me dire, madame la comtesse ? demandai-je. 
« - C'est vrai, dit-elle en me regardant ; je voulais vous parler de Paris. Qu'y avait-il de nouveau quand vous l'avez quitté ? 
« - Beaucoup de sang dans les rues, beaucoup de blessés dans les hôpitaux, pas assez de prisons et trop de prisonniers. 
« - Vous avez vu les 5et 6 juin ? 
« - Oui, madame. 
« - Pardon, je vais être indiscrète peut-être : mais, d'après quelques mots que vous avez dits hier, je crois que vous êtes républicain. 
« Je souris. 
« - Vous ne vous êtes pas trompée, madame, et, cependant, grâce au sens et à la couleur que les journaux qui représentent le parti auquel j'appartiens, et dont je partage toutes les sympathies, mais non tous les systèmes, ont fait prendre à ce mot, avant d'accepter la qualification que vous me donnez, je vous demanderai la permission de vous faire un exposé de principes. A toute autre femme, une pareille profession de foi serait ridicule. Mais, à vous, madame la comtesse, à vous qui comme reine, avez dû entendre autant de paroles austères que vous avez dû écouter de mots frivoles comme femme, je n'hésiterai pas à dire par quel point je touche au républicanisme social, et par quelle dissidence je m'éloigne du républicanisme révolutionnaire. 
« - Vous n'êtes donc point d'accord entre vous ? 
« - Notre espoir est le même, madame ; mais les moyens par lesquels chacun veut procéder sont différents. Il y en a qui parlent de couper les têtes et de partager les propriétés : ceux-là, ce sont les ignorants et les fous... Il vous parait étonnant que je ne me serve pas, pour les désigner, d'un nom plus énergique ; c'est inutile : ils ne sont ni craints ni à craindre ; ils se croient fort en avant, et sont tout à fait en arrière ; ils datent de 1793, et nous sommes en 1832. Le gouvernement de Louis-Philippe fait semblant de les redouter beaucoup, et serait bien fâché qu'ils n'existassent point ; car leurs théories sont le carquois où il prend ses armes. Ceux-là, ce ne sont point les républicains, ce sont les républiqueurs(...) Un jour viendra où non seulement on rappellera ceux qui sont exilés, où non seulement on ouvrira les prisons de ceux qui sont captifs, mais encore où l'on cherchera les cadavres de ceux qui sont morts, afin de leur élever des tombes. Tout le tort que l'on peut leur reprocher, c'est d'avoir devancé leur époque, et d'être nés trente ans trop tôt. Ceux-là, madame, ce sont les vrais républicains. 
« - Je n'ai pas besoin de vous demander, me dit la reine, si c'est à ceux-là que vous appartenez. 
« - Hélas ! madame, lui répondis-je, je ne puis pas me vanter tout à fait de cet honneur... Oui, certes, à eux toutes mes sympathies ; mais, au lieu de me laisser emporter à mon sentiment, j'en ai appelé à ma raison ; j'ai voulu faire pour la politique ce que Faust a fait pour la science : descendre et toucher le fond. Je suis resté un an plongé dans les abîmes du passé ; j'y étais entré avec une opinion instinctive, j'en suis sorti avec une conviction raisonnée. Je vis que la révolution de 1830 nous avait fait faire un pas, il est vrai, mais que ce pas nous avait conduit, tout simplement, de la monarchie aristocratique à la monarchie bourgeoise, et que cette monarchie bourgeoise était une ère qu'il fallait épuiser avant d'arriver à la magistrature populaire. Dès lors, madame, sans rien faire pour me rapprocher du gouvernement, dont je m'étais éloigné, j'ai cessé d'en être l'ennemi ; je le regarde tranquillement poursuivre sa période, dont je verrai probablement la fin ; j'applaudis à ce qu'il fait de bon ; je proteste contre ce qu'il fait de mauvais ; mais, tout cela, sans enthousiasme et sans haine. Je ne l'accepte ni ne le récuse : je le subis ; je ne le regarde pas comme un bonheur, mais je le crois une nécessité. 
« - Mais, à vous entendre, il n'y aurait pas de chance pour qu'il changeât. 
« - Non, madame... pendant de longues années du moins. 
« - Si, cependant le duc de Reichstadt n'était point mort, et qu'il eût fait une tentative ? 
« - Il eût échoué, je le crois. 
« - C'est vrai, j'oubliais qu'avec vos opinions républicaines, Napoléon doit n'être pour vous qu'un tyran. 
« - Je vous demande pardon, madame, je l'envisage sous un autre point de vue. A mon avis, Napoléon est un de ces hommes élus dès le commencement des temps, et qui ont reçu de Dieu une mission providentielle. Ces hommes, on les juge, non point selon la volonté qui les a fait agir, mais selon la sagesse divine qui les a inspirés ; non pas selon l'oeuvre qu'ils ont faite, mais selon le résultat qu'elle a produit. Quand leur mission est accomplie, Dieu les rappelle ; ils croient mourir : ils vont rendre compte. 
« - Et, selon vous, quelle était la mission de l'empereur ? 
« - Une mission de liberté. 
« - Savez-vous que toute autre que moi vous en demanderait la preuve ? 
« - Et je la donnerai, même à vous. 
« - Voyons ! Vous n'avez pas idée à quel degré cela m'intéresse ! 
« - Lorsque Napoléon, ou plutôt Bonaparte, apparut à nos pères, madame, la France sortait, non pas d'une république, mais d'une révolution. Dans un de ses accès de fièvre politique, elle s'était jetée si fort en avant des autres nations, qu'elle avait rompu l'équilibre du monde. Il fallait un Alexandre à ce Bucéphale, un Androclès à ce lion ! Le 13 vendémiaire les mit face à face : la Révolution fut vaincue. Les rois, qui auraient dû reconnaître un frère au canon de la rue Saint-Honoré, crurent avoir un ennemi dans le dictateur du 18 brumaire ; ils prirent pour le consul d'une république celui qui était déjà le chef d'une monarchie, et, insensés qu'ils étaient, au lieu de l'emprisonner dans une paix générale, ils lui firent une guerre européenne. Alors, Napoléon appela à lui tout ce qu'il y avait de jeune, de brave et d'intelligent en France, et le répandit sur le monde. Homme de réaction pour nous, il se trouva être en progrès sur les autres ; partout où il passa, il jeta au vent le blé des révolutions : l'Italie, la Prusse, l'Espagne, le Portugal, la Pologne, la Belgique, la Russie elle-même ont tour à tour appelé leurs fils à la moisson sacrée ; et lui, comme un laboureur fatigué de sa journée, il a croisé ses bras, et les a regardés faire du haut de son roc de Saint-Hélène. C'est alors qu'il eut une révélation de sa mission divine, et qu'il laissa tomber de ses lèvres la prophétie d'une Europe républicaine. 
« - Et croyez-vous que, si le duc de Reichstadt ne fût pas mort, il eût continué l'oeuvre de son père ? 
« - A mon avis, madame, les hommes comme Napoléon n'ont pas de père, et n'ont pas de fils : ils naissent tels que des météores dans le crépuscule du matin, traversent d'un horizon à l'autre le ciel qu'ils illuminent, et vont se perdre dans le crépuscule du soir. 
« - Savez-vous que ce que vous dites là est peu consolant pour ceux de sa famille qui conserveraient quelque espérance ? 
« - Cela est ainsi, madame. Car nous ne lui avons donné une place dans notre ciel qu'à la condition qu'il ne laisserait pas d'héritier sur la terre. 
« - Et, cependant, il a légué son épée à son fils. 
« - Le don lui a été fatal, madame, et Dieu a cassé le testament. 
« - Mais vous m'effrayez, car son fils, à son tour, l'a léguée au mien. 
« - Et elle sera lourde à porter à un simple officier de la confédération suisse ! 
« - Oui, vous avez raison, car, cette épée, c'est un sceptre. 
« - Prenez garde de vous égarer, madame ! J'ai bien peur que vous ne viviez dans cette atmosphère trompeuse et enivrante qu'emportent avec eux les exilés ; le temps, qui continue de marcher pour le reste du monde, semble s'arrêter pour les proscrits : ils voient toujours les hommes et les choses comme ils les ont quittés. Et, cependant, les hommes changent de face, et les choses d'aspect ; la génération qui a vu passer Napoléon revenant de l’île d'Elbe s'éteint tous les jours, madame, et cette marche miraculeuse n'est déjà plus un souvenir : c'est un fait historique. 
« - Ainsi vous croyez qu'il n'y a plus d'espoir, pour la famille de Napoléon, de rentrer en France
« - Si j'étais le roi, je la rappellerais demain. 
« - Ce n'est point cela que je veux dire... 
« - Autrement, il y a peu de chances. 
« - Quel conseil donneriez-vous à un membre de cette famille qui rêverait la résurrection de la gloire et de la puissance napoléoniennes ? 
« - Je lui donnerais le conseil de se réveiller. 
« - Et s'il persistait, malgré ce premier conseil – qui, à mon avis aussi, est le meilleur – et qu'il vous en demandât un second ? 
« - Alors, madame, je lui dirais d'obtenir la radiation de son exil, d'acheter une terre en France, de se servir de l'immense popularité de son nom pour se faire élire député, de tâcher, par son talent, de disposer de la majorité de la Chambre, et de s'en servir pour déposer Louis-Philippe, et se faire élire roi à sa place. 
« - Et vous pensez, dit la comtesse de Saint-Leu en souriant avec mélancolie, que tout autre moyen échouerait ? 
« - J'en suis convaincu. 
« La comtesse soupira. 
« En ce moment, la cloche sonna le déjeuner ; nous nous acheminâmes vers le château, pensifs et silencieux. Pendant tout le retour, la comtesse ne m'adressa point une seule parole ; mais, en arrivant au seuil de la porte, elle s'arrêta, et, me regardant avec une expression indéfinissable d'angoisse : 
« - Ah ! me dit-elle, j'aurais bien voulu que mon fils fût ici, et qu'il entendît ce que vous venez de me dire ! »

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 Augustin Gazier (1844-1922)

Né en 1844 à Paris et mort en 1922, Augustin Gazier était un historien français spécialiste du jansénisme.

Il était d'une ancienne famille de St Leu dont il resterait encore des descendants, avait sa maison du côté de la rue de la Forge et a donné son nom au passage qui la relie à l'avenue de la Gare (Passage du Professeur Gazier).

Il appartenait à une famille de tradition janséniste. Son père était un ancien instituteur membre de la Société des Ecoles chrétiennes du faubourg Saint-Antoine, dont les membres étaient souvent appelés « Frères Tabourins ».

Maître de conférences de langue et de littérature française à la Sorbonne, il y fit toute sa carrière, quittant l'université en 1913 avec le titre de professeur. Il enseigna la littérature du XVIIe siècle.

Outre son activité enseignante, Augustin Gazier se fit rapidement connaître du monde des historiens par ses travaux sur le jansénisme.

En effet, depuis 1878, il est chargé de la bibliothèque de la Société de Port-Royal, qui gère le patrimoine des descendants des jansénistes. Dans cette bibliothèque, il dispose de nombreux matériaux pour écrire des ouvrages sur différents points de l'histoire du jansénisme. Les richesses de cette bibliothèque le mettent en relation avec les grands historiens de son temps et lui permettent d'être considéré à son époque comme le plus important historien du jansénisme.

Il s'occupe également des commémorations du bicentenaire de la mort de Racine en 1899 et du bicentenaire de la destruction de l'abbaye de Port-Royal des Champs en 1909. À la fin de sa vie, il entreprend une grande histoire du jansénisme, qui ne sera publiée qu'après sa mort.

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 Camille Mauclair (1872-1945)

Écrivain maudit, Camille Mauclair est né en 1872. Il s’installa à Saint-Leu dès 1904 dans une petite maison située tout en haut de l’actuelle rue du professeur Curie, à l’angle de la rue de Chauvry, où il reçut de nombreux artistes dont Auguste Rodin.

De son vrai nom Séverin Faust, il abandonna les études pour se consacrer à l’écriture et en particulier à la poésie. Il devint rapidement un auteur prolixe capable d’œuvrer dans tous les genres littéraires : critique d’art pour le Mercure de France, récit de voyages, musique et danse, philosophie, roman ; on ne compte pas moins d’une cinquantaine d’ouvrages rien que dans le domaine de la critique d’art.

Ses récits de voyages couvrent tous les pays du pourtour méditerranéen.

Bien que dreyfusard dans sa jeunesse, son refus de la nouveauté l’entraîne parallèlement à développer une idéologie raciste et xénophobe l’amenant à écrire pendant l’occupation dans la presse collaborationniste de virulents articles. A la Libération, il fut inscrit sur la liste des écrivains interdits, et le Front national des Arts réclama sa tête.

La maladie, et sa mort le 23 avril 1945, lui firent échapper au châtiment. Il avait déjà quitté Saint-Leu, abandonnant son « petit ermitage » à la bienveillance des autorités, assuré que « les Allemands avaient de la considération pour les écrivains et artistes français… » 

 vue de la vallée depuis le chemin des claies vue de la vallée depuis le chemin des claies

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Francis de Miomandre (1880-1959)

Francis de Miomandre rédigea en 1905 dans l’Ermitage de Saint-Leu, appartenant à celui qu’il appelait alors « son grand patron », le roman "Écrit sur l’eau" qui obtint le sixième Prix Goncourt en 1908 contre, entre autres "L’enfer" d’Henri Barbusse.

En 1900, Miomandre, de son vrai nom François Félicien Durand, rencontra Mauclair, alors en villégiature à Marseille. Ce dernier cherchait un secrétaire et embaucha le jeune homme de 20 ans. « C’est lui qui me parisianisa » dit Miomandre. Chez Mauclair il fit la connaissance de Claudel, convié à assister à la première représentation de Tête d’Or dans leur théâtre de marionnettes.

Avec Mauclair, il participe à la publication des œuvres complètes de Jules Laforgue pour le compte du Mercure de France. Il quitta Mauclair pour devenir secrétaire de Félix Fénéon à la galerie Bernheim.

Surnommé par Cocteau « L’Ami Omandre », il séduisit Paul Léautaud par ses qualités.

Malgré son talent de traducteur de la littérature espagnole et le caractère léger et fantasque de ses œuvres, il ne résista pas à l’épreuve du temps et mourut oublié en 1959 après avoir collaboré aux Nouvelles Littéraires pendant plus de trente-cinq ans.  

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Louis-Ferdinand Céline (1894-1961)

Romancier, essayiste, médecin, auteur du célèbre Voyage au bout de la nuit. Louis-Ferdinand Céline fut propriétaire non résidant d'une maison à Saint-Leu entre 1935 et 1951.

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Gilles Legardinier

Gilles Legardinier est un écrivain et scénariste français né à Paris le 27 ocotbre 1965. Il vit à Saint-Leu la Forêt avec son épouse et ses deux enfants.


Il est abandonné à la naissance et recueilli par une famille d'accueil, comme il le raconte dans "Vaut-il mieux être toute petite ou abandonné à la naissance ?" publié en 2017 avec Mimie Mathy.

Il s’est toujours passionné pour la transmission de l’émotion. Dès l’âge de 15 ans, il décroche des stages et travaille sur les plateaux de cinéma anglais et américains où il deviendra pyrotechnicien.

Il s’oriente ensuite vers la conception et la production et réalise des films publicitaires, des bandes-annonces et des documentaires sur les coulisses de grands films.

Il se consacre aujourd’hui à la communication pour le cinéma pour de grandes sociétés de production, ainsi qu'à l'écriture de scénarios de bandes dessinées et de romans.

Parallèlement, il a publié de nombreuses adaptations à succès mais surtout quelques œuvres très remarquées dont "Le sceau des Maîtres" (2002) et "Le dernier géant" (2002) en littérature jeunesse.

Il s’illustre entre autres illustré dans le thriller avec "L’Exil des Anges" (Prix SNCF du polar 2010) et "Nous étions les hommes" (2011), et dans le roman humoristique, ce qui lui vaut un succès international avec "Demain j’arrête !" (2011) (le roman sera adapté en bande dessinée en 2019), "Complètement cramé !" (2012), "Et soudain tout change" (2013), "Ça peut pas rater !" (2014) et enfin "Quelqu'un pour qui trembler" (2015).

Associant aventure, thriller historique et comédie, "Le premier miracle" (2016) marque une nouvelle étape, suivie par deux autres comédies, "Une fois dans ma vie" (2017) et "J’ai encore menti !" (2018).

Gilles Legardinier est aussi le co-auteur de la comédie sentimentale "Comme une ombre" (2018), coécrite avec son épouse, Pascale.

Il est chevalier des arts et des lettres, dont il a reçu les insignes des mains de Claude Lelouch.

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Patrick Modiano

Prix Nobel de littérature, Patrick Modiano situe l'enfance de son héros et une partie de l'action de son roman "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier" (2014) à Saint-Leu-la-Forêt.

Patrick Modiano est né à Boulogne-Billancourt le 30 juillet 1945, d'une actrice d'origine flamande, Luisa Colpeyn, et d'Albert Modiano, juif d'Alexandrie qui échappe de justesse à la déportation grâce à une double identité et à des relations troubles.

Ses parents étant souvent absents, il passe son enfance dans des pensionnats et entretient des rapports privilégiés avec son frère Rudy, plus jeune de 2 ans et qui est emporté par une leucémie à l’âge de dix ans ; ce drame hante son œuvre.
Portée par un style épuré et une écriture blanche caractéristique de la littérature de la seconde moitié du 20e siècle, la structure de tous ses romans est celle de l’enquête, de la recherche archéologique d’un sens au passé fragmenté. Patrick Modiano a aussi écrit des scénarios (notamment celui de Lacombe Lucien de Louis Malle), été acteur et écrit des chansons, pour Françoise Hardy par exemple.

En 1996, il a reçu le Grand Prix national des lettres pour l'ensemble de son œuvre et le Prix de la BnF lui a été attribué en 2011. 

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Jean Bensimon

Ecrivain et poète installé au Plessis Bouchard, Jean Bensimon est surtout reconnu comme talentueux auteur de nouvelles. 
Il est le créateur du Café Philo de la Médiathèque de Saint-Leu.

Il publie aussi des textes de fiction et de critique littéraire dans les revues DiérèseLa Grappe et Verso. On peut leur en ajouter deux, aujourd’hui disparues : Le Cri d’os et Soleil des loups.

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Philippe Di Maria

Né le 22 décembre 1955, Philippe Di Maria vit à Saint-Leu-la-Forêt. Musicien, guitariste et professeur de musique au Collège Notre-Dame de Bury à Margency, il s'adonne depuis une dizaine d'années à son autre passion : l'écriture.

Nominé et lauréat de quelques concours de nouvelles (Concours Philippe Delerm, nouvelle policière de Bessancourt), il a en outre publié deux recueils de nouvelles (La Cage d’escalier et Le Sablier) et deux romans policier-jeunesse valdoisiens (Mystère à Saint-Leu et Mystère à Auvers).
Il participe à l’élaboration d’une grande encyclopédie des BD de petits formats (Encyclopédie Thomassian des bandes-dessinées de petits formats)
Depuis l’été dernier, il publie des textes consacrés à l’écrivain Louis Ferdinand Céline dans la revue « Spécial Céline ».

Sous le pseudonyme de Mathieu Gondor, Philippe Di Maria a dédicacé son nouveau livre Laissez toute espérancele 28 mai à la librairie Page 2001. Ce livre nous emmène dans les « fuligineux cercles de l'Enfer du XXe siècle » !

À l'heure du grand succès des livres « qui font du bien », voici le premier "feel bad book", car Matthieu Gondor a choisi de nous transporter dans la sombre année de 2018… ce n'est pas très lointain pour un roman d'anticipation me direz-vous ? Vous aurez raison et c'est une raison de plus pour plonger dans ce  livre intitulé… "Laissez toute espérance".

Ce titre n'a pas été choisi au hasard. En effet, l'auteur nous offre une adaptation, une transposition moderne devrais-je dire, de l’Enfer de la célèbre "Divine Comédie" de Dante. C’est sur la porte de la cité de douleurs qu’était écrite cette terrible phrase : « Laissez toute espérance, vous qui entrez ».

Si vous avez lu cette œuvre étudiée dans le monde entier, vous remarquerez la fidélité de l'auteur à son modèle dans les références et la construction du livre. Mais rassurez-vous, même sans ces notions littéraires, vous serez néanmoins emportés avec fougue dans ce voyage initiatique vers l'enfer du XXIe siècle.

Après une telle présentation, vous pourriez croire que ce livre est sombre et déprimant. Au contraire ! C'est là que réside la grande réussite du roman : l'auteur n'hésite pas à faire référence à de nombreux événements récents, à inventer un futur très plausible et donc à emmener le lecteur vers une époque proche qui ne s'annonce guère réjouissante, mais il a parsemé son livre de « touches humoristiques et pimentées qui, selon lui, seront prises, ou non, comme telles selon le degré de "collaboration" du lecteur avec l'époque en question. » 

Le lecteur devient vite "accro" à ce voyage qui ne s'avère pas terminé au bout des 300 pages. En effet, Matthieu Gondor, comme Dante dans sa "Divine Comédie", a divisé son roman en 34 Chants (chapitres). Parvenu à la fin du XVIIIe chant, il nous promet la suite très prochainement. 

Alors, vite, laissez toute espérance, et lisez ce curieux roman-pamphlet, ce "romanphlet" !

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Laurent Nagy

Enseignant, Laurent Nagy est Docteur en Histoire et spécialiste de l'histoire politique du début du XIXe siècle. Il vit à Saint-Leu-la Foret depuis de nombreuses années.

 Il  publie des articles  dans des revues historiques et participe à de nombreux  colloques  universitaires ou historiques et a déjà fait éditer 5 livres :

- La royauté à l’épreuve du passé de la Révolution, 1816-1820. L’expérience d’une monarchie représentative dans une France postrévolutionnaire, Paris, L’Harmattan, 2014

- Frédéric Guillaume de Vaudoncourt, Mémoires d’un proscrit (1812-1834), présentés et annotés par Laurent Nagy, Cahors, Éditions La Louve, 2012, deux volumes.

- D’une Terreur à l’autre. Théories du complot et nostalgie de l’Empire, 1814-1816.Paris, Editions Vendémiaire,  2012.            

- Itinéraires d’un officier de la Garde. Une chasse à l’homme à travers l’Europe, présentés et annotés par Laurent Nagy, Cahors, Editions La Louve, 2013.

- Journal de marche du sous-lieutenant Ducque, suivi de H. von Roos, Souvenirs d’un médecin de la Grande Armée, édition critique de Laurent Nagy, Paris, Editions La Vouivre, 2004.

Il est  titulaire d'une thèse de doctorat intitulée : « Le romantisme en action. Représentations et réalités subversives dans une France postrévolutionnaire, 1814-1824». Après avoir étudié la vie politique en France sous  Louis XVIII, il travaille aujourd'hui sur les migrations transnationales à caractère politique durant la période postrévolutionnaire ; notamment sur les transferts d'idées et de personnes entre Naples, Turin, la France et  l'Espagne dans les années 1820. 

 Ses recherches se concentrent actuellement sur l'étude des interrelations entre la France et l'Espagne durant le Trienio liberal.

 

Vous trouverez ci-après ce lien YouTube traitant de son dernier ouvrage :

https://www.youtube.com/watch?v=PUzLslrJKqA

En septembre 2020, Laurent Nagy sort un nouveau livre "Le complot du Livret Rouge", passionnante enquête policière menée dans différents quartiers de Paris durant la Première Restauration (automne 1814-printemps 1815). Il met en scène  Samuel Le Mullois, commissaire de police, qui est chargé d'élucider les causes de la mort mystérieuse d'un manufacturier du faubourg Saint-Antoine au passé opaque.

 

 

En novembre 2021, Laurent Nagy sort un nouveau livre "Tuez l'Empereur" qui met à nouveau en scène le commissaire le Mullois au printemps 1815 au retour de Napoléon. Une incroyable aventure qui tiendra le lecteur en haleine jusqu'au bout du livre.

https://youtu.be/DbEm_3u1hHA

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Olivier Bal

 Olivier Bal, né le 16 janvier 1979, est un écrivain de Saint-Leu-la-Forêt : il connaît un succès exceptionnel avec son premier livre "les limbes" qui a reçu le prestigieux Prix Méditerranée Polar du Premier roman en 2018. Il écrit ensuite "le Maitre des limbes", puis "l'affaire   Clara Miller" en mars 2020, thriller haletant qui se lit d'une traite.

 

 

 

 

 

 

 Les écrivains présents A la page 2001 pour la séance de dédicaces du 3 décembre 2016

 

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